• A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

    Salut tout le monde, nous voilà arrivés au Venezuela , nous avions décidé de passer noël dans ce pays chaleureux pour constraster avec les noël pluvieux et froids de notre bonne vieille France. Un gros flashback s'impose pour que je puisse vous raconter nos aventures...

     

    Maya Pedal.

      Donc imaginez vous il y a un mois et demi, dans un ancien bus de ramassage scolaire nord américain  (bus school) repeint aux couleurs vives, crachant  un magnifique brouillard noirâtre derrière nous, et comme voisin de banquette: une centaine de Guatémaltèques entassés dans les 45 places normalement prévues, comme musique de fond: un bon reggaeton avec un volume légèrement trop puissant pour nos petites oreilles, et tout ce petit monde roulant en direction de St Andres Itzapa dans la nuit fraîchement tomber sur les routes sinueuses du Guatemala.

     

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.                     Ambiance garantit à bord des bus au Guatemala.

         Voilà maintenant que vous êtes dans l'ambiance, c'est parti pour deux semaines de pur bonheur au Guatemala.

         Le but de notre venue à Maya Pedal était d'apprendre à construire des bicimaquinas (comme par exemple la bici machine à laver), mais le fait que l'association vienne récemment de changer de locaux, la priorité du moment était de tout mettre en ordre pour l'accueil des volontaires mais aussi le rangement de l'atelier pour qu'il soit fin prêt pour la construction des machines mais aussi pour les réparations diverses des vélos du village.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.                     Les membres et les bénévoles de l'association Maya Pedal.

     

         En arrivant nous voulions acheter des vélos pouvant nous aider à traverser l'amérique centrale, mais en voyant la quantité de cadres et de pièces de vélos entreposées à l'association on a pris la décision de construire nos vélos nous même. La première semaine à l'associacion, en plus du rangement et de la participation aux réunions de l'association  nous l'avons passée surtout au montage de nos vélos. (comme promis, vous trouverez dans la galerie photo une chronologie de photos montrant le montage de Raymond). L'objectif était de les finir à la fin de la première semaine pour effectuer un test en allant au Lago Atitlan à 70 kilomètres de st Andres, pour ensuite ajuster les derniers réglages la deuxième semaine avant la grande traversée jusqu'au Panamá.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

      Vue sur le lac Atitlan lors de notre test vélo.

       

         Suite à un test plus que concluant de nos vélos, nous avons pu consacré plus de temps à la réparation et la construction de la bici desgranadora. Oui, après avoir fait sécher le maïs fraîchement récolté, les producteurs ont eu besoin des machines pour l'égrainer et éviter de le faire à la main. D'ailleurs au Guatemala le séchage du maïs est assez fascinant: les épis sont entreposés en vrac dans les pièces des maisons,  sur les trottoirs, ou bien encore sur  les routes. Au bout de ces deux semaines, nous avons pris nos marques, on a sympathisé avec les femmes de la tortilleria d'en face, le boulanger du coin George ,mais aussi avec les enfants du village; si bien que le jour du départ approchant c'est avec un peu de tristesse que nous fîmes les aurevoirs au voisinage.

    Le Départ.

        Une fois récupéré les saccoches que Manuel le couturier aux mains magiques du village nous avait confectionnées , et avoir chargé nos vélos, nous prîmes le départ. En attaquant la première descente  et au bout de même pas 250 mètres un grand bruit sourd me vient de derrière, je me retourne et je vois Isaline arretée et faisant des signes de détresse. ¨ Pierreeeeeeeeee une de mes saccoches vient de se prendre dans mes rayons !¨.Résultat des courses une énorme déchirure s'était faite! Retour à la case départ, direction chez manuel. Nous avons passé une partie de la nuit du samedi et la matinée du dimanche à reconstruire les saccoches mais avec un autre système beaucoup plus costaud.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale. 

     Séance de découpe lors de la reconstruction de nos saccoches.

     

    Le vrai départ.

         Les saccoches achevées et un bon repas dominical offert par la famille de Manuel, nous sommes enfin partis vers le Salvador. Pour nous mettre en jambes les premiers jours ont été relativement faciles avec pas mal de descentes, jusqu´à la frontière. On était content, nos vélos fonctionnaient bien à part deux ou trois petits problèmes de tension de câbles pour les changements de vitesse. C'est vrai qu'avec le poids des bagages on ne va pas aussi vite que Lance Amstrong mais l'objectif n'est pas la vitesse. Les premiers soirs on a campé un peu n'importe où, dans des champs de sésame, près des rivières ou bien dans des friches.

     

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

      Réveil dans un champ au Salvador.

     

        Par la suite en arrivant au Salvador on a commencé à s'arrêter chez les gens au bord des routes. A chaque fois et jusqu'à la fin de notre périple vélo, les portes se sont ouvertes, dès la première demande. Cela fait chaud au coeur de voir que sur notre planète il y a encore des personnes qui n'ont pas peur d'ouvrir leur maison. Nous demandions juste un petit espace pour pouvoir planter notre tente, et bien le plus souvent on avait droit à une douche (plutôt un seau d'eau froide). On a aussi souvent partager nos repas avec ces familles.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

                         Petit déjeuner dans la famille Hernández, au menu des Pupusas.


      En parlant des repas, le midi le plus souvent c'était féculents, oeufs, légumes frais, fruits et pour le soir une super soupe à base des légumes vendus au bord des routes. 

        Au niveau kilométrages nous avons fait en moyenne 80 kilomètres par jour. C'est vrai qu'au début nous avons commencé doucement entre 50 et 60 kilomètres par jour, mais petit à petit nous sommes monté en puissance pour arriver à 110 kilomètres par jour. Cependant on a eu un gros coup de fatigue au milieu du parcours, au Costa Rica, où nous avions l'impression d'avoir un vent de face en permanence.

        Alors les paysages ??? Vous regarderez dans la galerie photo hein!!! On est passé des volcans plus ou moins actifs du Guatemala aux plages du Salvador pour aller se dorer la pilulle, avant de se faire la montée de la mort dans les montagnes du Honduras.  Au Nicaragua  nous avons quasiment roulé sur l'eau des rizières en bord de route. Nous avons eu egalement la chance de nous arrêter dans une famille dans les hauteurs des volcans de Masaya et de pouvoir récolter des graines de café. Au Costa Rica, c'est les champs de canne à sucre en pleine floraison qui viennent à mon esprit, mais également les longues lignes droites au travers des palmeraies destinées à la production d'huile de palme. 

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

                         Rizière au Nicaragua.

     

    L'arrivée: 2135 km et 127 m dans les pattes.

       Au Panamá nous avons eu le droit à la montée del Piro, la dernière grosse ascension de notre périple où nous avons versé les dernières grosses gouttes de sueur. Nous avons eu aussi beaucoup de crevaisons au Panamá vu la qualité pitoyable de leurs routes (record des routes les plus horribles d' amérique centrale), si bien qu' à la fin nous n'avions plus de quoi réparer nos vélos, plus de pneus, plus de chambre à air, plus de rustines en deux mots: la loose!!! C'est en gonflant ma roue arrière toute les 20 minutes qu'on a reussi à arriver sur Colón. Ici nous avons dormi deux nuits à la caserne des pompiers, le plan étant de trouver un bateau en direction de Cartagène en échange des vélos. Nous avons donc vadrouillé de quai en quai, on a reussi à trouver notre bonheur mais le problème, c'est que le bateau de marchandise n'etait pas encore chargé, il aurait fallu attendre près de 5 jours. Impossible pour nous avec notre objectif d'être au Venezuela pour noël.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

     Les pompiers de Colón.

    La Vrai arrivée.

        Devant l'échec de Colón nous avons prix la direction de çhez Carlos, notre pote de la ville de Panamá. De là, nous avons réussi à échanger nos vélos contre un tour de 4/4 au milieu de la jungle pour rejoindre Cartí (un petit port indien) d'où partent des petites embarcations en direction de Tapon de Darien (frontière Panamá Colombie). De Cartí nous avons eu le droit à 6 heures de bateaux en pleine mer avec des vagues énormes, ça a tangué fort, certains ont vomi, tous entassés sous des bâches pour éviter d'être trop arrosés par la pluie et les vagues. Nous n'avions pas choisi la croisière la plus clémente. Nous avons pris en tout 4 lanchas (petits bateaux) pour rejoindre la ville de Turbo en Colombie. Le voyage a duré 3 jours, en passsant par 2 petits villages côtiers pour valider notre sortie du territoire Panaméen et notre entrée Colombienne. 

     

     

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

                         Petit village île dans l'archipel de San Blas près du Tapon de Darien.

     

     L'amérique du sud. 

        Arrivés en Colombie, on a à peine posé le pied par terre, qu'on était déjà à l'arrière d'un pickup en direction de Medellín. Nous avons mis 14 heures pour faire 300 kilomètres. En fait c'est pas notre temps d'attente qui a rendu ce trajet long, mais c'est l'état des routes. Pour traverser les montagnes où se trouve encore les plantations de coca, on a emprunté des pistes couvertes de nids de poule à bord d'un camion rempli de yuca (racine style manioc). Nous avons traversé la Colombie en trois jours, la plupart du temps à bord de camions. La présence militaire était importante, on ne s'est jamais senti en insécurité. J'ai beaucoup apprécié la Colombie, on y est resté peu de temps mais l'aperçu était très beau.

    A biyclette... sur les routes d'Amérique centrale.

                         Notre tente en mode Crèche de noël.

     Voilà, nous voici rendus à l'heure où j'écris chez mon frère d'acceuil. Demain on part pour Cuidad Bolívar pour aller sur Canaima et ensuite faire le treck du Roaima vers la frontière du Brésil. Je vous souhaite une excelente année 2014 et qu'elle soit pleine de voyages et de rencontres...

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    anne marie
    Mercredi 8 Janvier 2014 à 06:34

    bonne année Pierre

     

    enfin des nouvelles cool

     

    2
    Moual
    Samedi 11 Janvier 2014 à 15:04

    Tu maitrises gavé bien le passé simple!!

    3
    Noieub
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 22:09

    Eh c'est bon d'avoir ces nouvelles!

    y'a pas à dire, c'est du pur road trip

    excellente année à vous 2 et prenez soin de vous

    on vous attend pour juillet

    gros bisous d'Alice, Jules et Noieub

    4
    candeia
    Mercredi 15 Janvier 2014 à 12:16

    Quel bonheur... :)

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